Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Une fourmi en Asie
Une fourmi en Asie
Menu
6 mois, article rétrospectif : To be or not to be, do be do be do

6 mois, article rétrospectif : To be or not to be, do be do be do

Cela fait presque une semaine que je repousse cet article qu'il me semble important d'écrire et en même temps presque impossible. Par où commencer ? Comme lorsqu'on a nos amis au téléphone : "alors c'est comment ?". Je suppose que c'est pour éviter cette question que j'ai mis en ligne mes écris. J'ai toujours écris sur ma vie. Mes pensées, mes émotions, mes expériences... A la fois soulageant pour moi et important afin de préserver ces petits moments, ces souvenirs qui représentaient tout pour moi à un moment de ma vie et qui pourtant s'effacent toujours avec le temps.

Mes journaux m'étaient essentiellement destinés ou peut être un peu à ma future fille. Pour qu'elle comprenne que moi aussi j'ai pensé être amoureuse, moi aussi j'ai détesté mes parents,  moi aussi je savais m'amuser et moi non plus je ne travaillais pas mes cours autant que j'aurais dû. Encore faut-il que j'en ai une. Aujourd'hui je choisis de publier sur la toile peut être un peu égoïstement afin d'être sûr de garder un certain contact avec mes proches, sans doute par flemme de personnaliser et raconter la même chose encore et encore mais surtout par volonté de partager. Donner envies, espoirs, divertissements et conseils pour les voyageurs comme moi. Des voyageurs tellement nombreux, divers et intéressants que nous avons eu la chance de croiser.

6 mois, article rétrospectif : To be or not to be, do be do be do

6 mois. La moitié de mon voyage. 5 pays. Des centaines de rencontres. Des milliers de kilomètres.

A ce stade de mon voyage, je commence à reflechir. A ce qui m'a amené ici. A mon avenir. A ce que je cherchais- et ce que je cherche encore ?. A ce que je fuyais. A ce que j'envisage. A ce que j'ai découvert. A ce que j'ai gagné et ce que j'ai perdu. A ce qui me manque et ce qui me manquera. A ce à quoi j'ai renoncé et à ce qui me tient à coeur.

Mon père me demandais si je fuyais quelque chose ou si je cherchais. I. pense que c'est forcément un peu des deux. Moi je croyais que je cherchais. Mais après réflexion il est possible que je fuyais également. La routine, la peur de l'avenir. Vais-je être prise dans les études dont je rêve ? Si non, que vais-je faire ? Si oui, trouverai-je un travail en sortant ? Si non, que vais-je faire ? C'est pour répondre à cette question que j'ai toujours pensé que je cherchais. J'aimais aussi ma vie en France. J'avais un tas d'amis, j'amais mes études , ma famille résolvait doucement ses problèmes, alors je ne fuyais rien. Si ?

Je pense que le véritable raison était que je me fuyais pour chercher qui je suis. Qui suis-je ? Ah la question qu'on se posera toute sa vie n'est-ce pas ? Mais si je n'ai pas de réponse clair et concise j'en ai un aperçu. Qu'ai-je découvert ?

La musique fait aujourd'hui partit intégrante de ma vie. Si j'ai toujours aimé en écouter et que je chantonnais souvent, aujourd'hui je me passionne pour les instruments et chante à en avoir la voix cassée.

6 mois, article rétrospectif : To be or not to be, do be do be do

Même si je n'ai jamais été dans la consommation à l'excès, j'ai un faible pour les chaussures, les boucles d'oreilles ou les sacs à main. Presque toute ma pendrie a été fournit par divers friperies et autres bric à brac pour des raisons financières mais aussi idéologiques. Cependant elle était bien fournit. Aujourd'hui je vis avec 4 t-shirt, 3 robes, 2 pantalons... Et même s'il m'arrive de penser de temps en temps à enfiler un Jean moulant et de jolis talons en cuirs, de manière générale, je n'en souffre absolument pas.

Je m'adapte et me débrouille très bien toute seule. Même si j'ai toujours su que j'étais quelqu'un d'indépendant, en avoir la preuve est toujours gratifiant. Je mentirais cependant si j'affirmais n'avoir besoin de personne. Ma fidèle compère de voyage est une présence à la fois rassurante et plaisante. Si je vivrais très bien toute seule, partager des expériences comme les nôtres avec une amie est quelque chose que je ne changerai pour rien au monde. Si vivre avec quelqu'un 24h sur 24 demande des petites efforts et ajustements de caractère, une fois qu'on a trouvé la bonne partenaire, on se rend compte de la chance qu'on a.

J'ai appris qu'être indépendante c'est bien, vivre seule c'est different. Je ne voudrais pas faire dans le cliché en citant la fameuse conclusion d' "Into the wild", vous aurez saisis le concept.

6 mois, article rétrospectif : To be or not to be, do be do be do

Je fuyais la routine et je la fuis toujours. Qu'est-ce que la routine finalement ? Peu importe ce que tu fais, où tu es dans le monde, il y aura toujours une journée qui ressemble à la précédente, n'est-ce pas ? Mais parfois la retrouver pendant un temps c'est comme revoir un bonne vieille copine d'enfance: agréable au début, une bonne surprise qu'on accueil les bras ouverts. Puis finalement nous n'avons plus grand chose à nous dire. On se sourit poliment cherchant un moyen de sortir de cette situation inconfortable sans être désagréable parce qu'on s'apprécie mais nous ne sommes plus amies désormais.

Ce qui me fais penser au futur. Qu'en est-il du futur ? Mon amie routine, je la retrouverai en rentrant. Peut être seulement après quelques mois et peut être même qu'on s'appréciera encore pendant quelques autres, et ensuite ? Des journées qui ne se ressemblent pas. Tel a toujours été mon premier argument lorsque j'expliquais mon envie d'être journaliste. Aujourd'hui j'en aurais des dizaines d'autres. L'envie d'apprendre, tout, la volonté de partager le savoir, de faire bouger les choses... Mais le même problème revient. Serais-je prise dans les études que j'aimerais suivre ? Si oui, trouver ais-je un travail ? Si oui, où ? Ai-je envie de vivre en France ? Ai-je envie de vivre loin de mes proches ? Quelle est la prochaine étape ?

6 mois, article rétrospectif : To be or not to be, do be do be do

Il y a deux façons de réagir au voyage. Partir pour mieux revenir ou attraper la maladie de la bougeotte. Je l'appelle maladie parce que je ne suis pas sûr que ce se soit une bonne chose. Quel est l'intérêt de chercher toute sa vie pour ne pas être capable de trouver. Éternelle insatisfaite. Voilà ce que je suis. Et ça c'est un problème. Pourquoi n'ai-je jamais été capable de tenir une relation amoureuse ? Pourquoi ne suis-je pas restée dans le même ville pendant mes années universitaires ? Pourquoi ai-je toujours changé de petit boulot alors qu'il aurait été tellement plus simple de reprendre celui de l'année passée ? I. dit que cela me permet de dépasser mes limites, que cela me pousse vers différentes expériences. Moi je pense qu'il n'est pas possible d'être heureuse en vivant ainsi. Serait-ce ça le véritable but du voyage ? Trouver le bonheur. Peut-on le trouver en se connaissant sois-meme ? Certains disent que se connaitre réellement peut être au contraire encore plus déstabilisant. Doit-on changer ou juste apprendre à vivre avec ? Bon je me perds dans des sujets bien trop philosophiques pour mon petit cerveau. Mais oui, le voyage fait réfléchir, il donne envie d'apprendre, de vivre plus, d'apprécier les petits moments, de dire aux gens qu'on les aime et qu'ils nous manquent, d'embrasser les autres cultures et de respecter les religions et autres croyances. Il nous permet d'être qui nous avons envie d'être. D'ailleures en Asie, tu seras accepté, peut importe qui tu es. Tu es.

6 mois, article rétrospectif : To be or not to be, do be do be do